There's only one to candidate

Eh voilà... demain, LE jour - non, pas le grand, ni le fatal, ni le J.
Juste un jour, comme tous les autres.
Mais un jour où je devrai passer la barre.


- Et tout ce que j'ai à dire, c'est : Ne pas prendre ce jour pour ce qu'il n'est pas...
ce n'est ni l'épreuve suprême ni l'apocalypse, ni le Jugement Dernier.
Si je me plante, eh bien! je me planterai, et puis après ?
Je survivrai, comme j'ai survécu à trois échecs en prépa.
Y'aura pas mort d'homme, juste une bouse.


Cela paraît peut-être évident... mais je le dis, car les parents n'imaginent même pas qu'un tel état d'esprit soit possible.
- et je vous épargne le récit de ce qui s'est passé chaque année durant trois ans -
Et je le répète : sorti de là, j'en fais pas mort d'homme ni d'hallali, j'en parle pas, j'en parlerai pas - je ne veux pas de questions, pas de pronostics, pas de commentaires,
je veux qu'on me foute la paix,
et que je réussisse ou non, je ne veux pas être là pour voir leur réaction.


C'est pour moi que je passe cela, pas pour mes parents, ni pour personne d'autre.
Et j'en ai assez de voir ma famille l'oublier en permanence lorsqu'il s'agit de réussir.
Je suis toujours seul devant l'épreuve, je veux l'être aussi pour les résultats.
Je n'ai à rendre de comptes à personne d'autre qu'à moi.

[Et à ceux qui me croyaient obnubilé par le travail et par la réussite... vous n'avez vu que le masque, sans jamais penser qu'il y avait un envers.]