©2007-2008 ~Coryl Parfois, -une seule phrase en

©2007-2008 ~Coryl

Parfois, -

une seule phrase en vient à justifier tout ce qu'on a écrit auparavant dans la journée..

Et le pouvoir d'un mot de ressusciter en un souffle ce qu'aucun ne parvenait à dire

- Le plus drôle, c'est que ce qu'il ressuscite n'est jamais ce qu'il semble dire -

Et pour vous donner un aperçu... un passage de 37°2 le matin, pour ceux qui ne l'ont pas lu (Djian)

... "Bon, je voulais bien reconnaître que c'était de la bonne, mais rien que de penser au prix du gramme, ça me faisait encore frémir.
    Au bout d'une heure, j'avais toujours pas bougé de ma chaise mais j'étais légèrement penché en avant et je regardais entre mes jambes pour voir si oui ou non j'avais toujours des couilles. Je me suis levé avec un sourire amusé et la respiration un peu courte. Je suis allé chercher ce qu'il fallait et je suis venu me remettre à la table.
    Un peu plus tard, j'avais noirci trois pages. Je me suis arrêté. Je voulais simplement savoir si j'étais encore capable d'en écrire au moins une, de page, je demandais pas un roman-fleuve. J'ai fumé une cigarette en regardant le plafond. Je m'étais pas trop mal démerdé, loin de là, et j'étais le premier étonné. J'ai relu lentement mes pages. Décidément, j'allais de surprise en surprise, je me souvenais pas avoir écrit des trucs comme ça sans être au sommet de ma forme. D'une certaine manière, c'était rassurant, c'était comme de regrimper sur une bicyclette après vingt ans et de constater qu'on s'est pas foutu par terre au premier coup de pédale. Ça donnait un petit coup de fouet. J'ai tendu mes mains en avant pour voir si elles tremblaient. On aurait dit que j'attendais de me faire passer les menottes.
    Comme les emmerdes et les questions étaient pas ce que je recherchais le plus au monde, j'ai brûlé consciencieusement les petites pages, mais c'était sans regret. Quelque chose que j'ai écrit, je l'oublie jamais. C'est à ça qu'on reconnaît les écrivains qui ont un peu d'oreille."