Les blessures du coeur
Après le film. Quelqu'un que je n'avais pas vu depuis longtemps. Surtout, jamais seul.
Les paroles de s'élever... les différences de ressortir... sans rompre le dialogue... mais donnant corps au débat. Et puis, derrière les mots et les expressions, derrière les positions opposées, l'essentiel qui émerge...
Deux opposés : la fleur bleue et la mante religieuse - réunis sur un point.
Elle l'a remplacé très vite après. Je ne l'ai pas encore fait. Elle en parle comme d'un nom sur la liste du tableau de chasse. Le mien ne porte qu'un seul nom.
Elle respire la désinvolture, la confiance en soi, la certitude d'avoir fait et de faire ce qu'il faut.
Elle ne l'a pas oublié, et ne l'oubliera probablement jamais.
Je l'ai compris, quand elle m'a posé la question - ce qui me restait. Maintenant. Quand je n'ai pas su lui répondre tout de suite.
- comment lui dire, comment dire seulement ce que ça m'avait fait, ce que ça me faisait quand j'y pensais? -
J'étais -
Juste... mort à moi-même une nouvelle fois.
Lorsque s'est accomplie devant moi la perte de l'homme que j'aimais.
Quand j'ai fini par répondre d'un mot, et qu'elle m'a regardé sans rien dire, avant d'enchaîner sur le sien. De cacher son émotion sous un flot de paroles. De noyer le poisson. Jusqu'à le dénier, par fierté et par orgueil.
Je sais que j'ai cela chevillé au cœur. Et j'apprends à vivre avec.
Du moins l'ai-je admis. Elle, refuse de voir seulement sa propre blessure.
Si on nie l'existence d'une blessure, comment espérer qu'elle se referme un jour?
- Mais je n'ai rien dit. A chacun sa manière de faire le deuil... - Elle l'aimait; qu'aurais-je pu lui dire ?